Fine Art, Jewellery, Silver and Decorative Objects. Manuscripts and Autographs
26.2.21
Francia
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LOTE 826:

CLAUDE JOSEPH ROUGET DE LISLE (1760-1836)

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CLAUDE JOSEPH ROUGET DE LISLE (1760-1836)
Manuscrit poétique en partie autographe, en français et en anglais.
12 pp. in-8 carré, soit environ 4 pp. ½ autographes et environ 7 pp. 1/2.
Recueil de poésies anglaises comprenant d’une part des transcriptions de vers dans leur langue originale, de la main de Rouget de Lisle et d’une autre main non identifiée, et d’autre part des traductions françaises, cette fois exclusivement de la main de Rouget de Lisle.
Anglophilie littéraire de Rouget de Lisle : le goût particulier de cet auteur pour la littérature anglaise, ici manifeste, transparaît également dans ses publications : il a placé une épigraphe anglaise tirée de Joseph Addison dans son premier volume imprimé, Essais en vers et en prose (Paris, Didot, 1796), et il publia en 1827 un livret d’opéra tiré du Macbeth de Shakespeare.
Le présent manuscrit comprend trois poèmes autographes (80 vers en tout) :
-une copie du poème anglais d’Alexander Pope “The Universal prayer” (“Father of all ! In every age, / In every clime adored / By saint, by savage and by sage, / Jehovah, Jove or Lord !...”,
52 vers, à lire dans l’ordre suivant : pp. 1, 8, puis 2),
-une traduction française d’un poème de Lord Chesterfield
(“Dès que ton cœur, par mes tendres folies, / Sent qu’il s’émeut à l’unisson du mien...”, 16 vers, p. 9),
-et la traduction française d’un poème extrait de l’ode musicale Orpheus and Eurydice de William Hayes (“Cesse, jeune imprudent, une poursuite vaine. / Que me veux-tu ? Que puis-je en ta faveur ? ...”, pp. 11-12).
Une autre main a inscrit 7 textes ou extraits de textes anglais (environ 7 pp. 1/2) :
le poème d’Alexander Pope “The fable of Dryope”, d’après les Métamorphoses d’Ovide (pp. 3-7), le poème extrait de l’ode musicale de William Hayes (“Thy vain pursuit, fond youth, give o’er ; / What more, alas, can Flavia do ?...”, p. 11, que Rouget de Lisle a traduit ci-dessus), et 5 autres citations tirées des œuvres de Ben Johnson, “Underneath this stone doth lie / As much virtue as could dye...” (p. 7), William Congreve, “Pious Selinda goes to prayer...” (p. 10) et Philip Dormer Stanhope, comte de Chesterfield, “Whenever, Chloe, I begin / Your heart, like mine, to move...” (p. 9-10, que Rouget de Lisle a traduit ci-dessus).
Auteur de La Marseillaise, Claude Joseph Rouget de Lisle (1760-1836) mena d’abord une carrière militaire comme officier d’artillerie, fut un temps emprisonné sous la Terreur, et participa en 1795 à la défense du territoire contre le débarquement émigré à Quiberon. Il démissionna de l’armée en 1797 et se consacra à sa passion pour la littérature. Depuis longtemps déjà, il trompait son ennui en écrivant de la poésie, et, de 1789 à 1791, avait obtenu un congé qu’il avait mis à profit pour fréquenter le milieu littéraire et musical parisien. Il s’acquit une grande célébrité par son Chant de guerre pour l’Armée du Rhin, écrit en avril 1792, qui serait rapidement désigné comme La Marseillaise. Il ne rencontra malheureusement pas le même succès avec ses autres publications et œuvres théâtrales.